MOI, À GENÈVE
« Moi à Genève » est une série de quatre portraits qui retrace le parcours de personnes issues de l’immigration et qui participent activement à la construction d’une Genève plurielle et met en évidence les valeurs inclusives de la culture et du sport.
« Fondée sur le principe d’inclusion sociale, la politique publique de la Ville de Genève se focalise sur ce qui rassemble les personnes et non sur ce qui les divise. Elle reconnait les ressources et le dynamisme de la diversité linguistique, ethnique, culturelle et nationale, tout en élaborant une identité autour de valeurs communes, vers une Genève plurielle et unie[1] ».
Ces portraits ont fait par ailleurs l'objet d'une projection public lors de la cérémonie d'accueil de nouveaux habitants. Un projet réalisé en partenariat et avec le soutien de la Ville de Genève, Département de la Culture et du Sport #PartageonsNosPassions.
[1] https://www.geneve.ch/fr/actualites/geneve, consulté le 11.03.2020 à 12h47.
Film: "ANASTASIA" (4'02'')
« Je suis venue pour rejoindre mon mari », explique Anastasia. « Pour cela, j’ai tout laissé derrière moi à St. Pétersbourg, en Russie. Ma famille, mon travail, mes amis, toute ma vie est restée là-bas, mais quand-même j’ai pris la décision de venir à Genève ».
« Au début c’était assez difficile de se trouver dans un pays différent, avec une culture différente, une mentalité différente. Mais, peu à peu, on s’habitue », raconte Anastasia.
Anastasia, économiste reconnue dans son pays a trouvé par le biais de la culture et grâce à son violon une manière d'interagir et d'aimer sa nouvelle ville d'accueil. Ce fût également une occasion pour revenir à son enfance et recommencer à jouer de la musique « Quand j’étais petite j’ai fait une école de musique, puis j’ai abandonné. Quand j’ai découvert qu’ici, les musiciens amateurs étaient très demandés, j’ai décidé de reprendre à jouer du violon ».
La musique a été la clé pour l’intégration d’Anastasia à Genève. « Quand on change complètement du milieu social, de conditions de vie, il faut trouver de ressources pour s’adapter », se confie-t-elle devant notre caméra.
Título secundario
Film: "STEPHANE" (4'09'')
Stéphane vient du Cameroun. « Nous, nous travaillons dans l’humanitaire, mais à un moment donné il faut s’arrêter pour fonder sa famille ».
Pour son travail, la partenaire de Stéphane a été transférée à Genève, Stéphane decida de la suivre et se dédier complètement à la vie de famille, même si cette décision impliquait de faire une pause à sa vie professionnelle, aussi dans le monde internationale.
« J’aime découvrir de nouvelles choses et rencontrer une nouvelle culture. C’était bien pour moi,, parce que c’est bien de prendre ce qui est de positif dans les autres cultures, à moi ça m’a aidé en tant qu’africain. Moi aujourd’hui grâce à cela je suis proche de mes enfants parce que je les ai vus grandir ».
Stéphane est satisfait de sa vie, même si l’intégration dans la vie genevoise n’a pas été très évidente : « La socialisation ! Cela n’a pas été facile depuis que je suis à Genève, je n’ai pas réussi à me faire beaucoup d’amis. Néanmoins, j’ai toujours adoré le sport, et... quand il y a trois semaines j’ai fait mon premier entrainement de volley et mes camarades m’ont invité à boire une bière par la suite, j’étais très content ! Je suis rentrée à la maison et j’ai dit à ma partenaire: Enfin, j'ai socialisé à Genève ! » raconte-t-il.
Pour Stéphane, le sport l'a ouvert des portes et l'a donné accès aux autres .
Film: "MAHMOOD" (4'16'')
Mahmood vient d’Afghanistan. Afghanistan, Iran, Turquie, Grèce, Macédoine, Croatie, Autriche, Allemagne, jusqu’en Suisse : cela était le périple de la famille Mahmood.
Fuir de son pays n’était pas seulement un choix sinon une nécessité : « la guerre, les talibans, aujourd’hui l’Afghanistan c’est un pays trop dangereux pour mes filles et ma femme » dit-il.
Le voyage a été très difficile. « C’était très difficile de faire ce voyage avec deux enfants. Parfois, il pleuvait beaucoup, parfois il y avait beaucoup de soleil, parfois nous marchions, parfois nous prenions le bus, le train aussi, en bateau ... en mer c’était vraiment très difficile », nous partage la femme de Mahmood.
Mahmood adore le sport,, lequel pratique avec toute la famille et au sein de l'Association FLAG 21. Pour Mahmoood le sport c’est un moment de partage, une opportunité pour apprendre le français, pour connaitre d’autres personnes provenant d’autres pays, pour se faire des amis. En définitif, un moyen de s’intégrer dans son nouveau chez soit.
Film: "HELMUT " (4'22'')
Helmut Eichinger, physicien d’origine autrichienne, qui nous raconte son parcours tout en nous ravissant à découvrir une performance de danse aux aubes des Bains de Pâquis. « Quand j’étais étudiant, mon professeur à Vienne m’a dit qu’il y avait un projet au CERN, et j’ai accepté de venir comme étudiant, et depuis je suis resté : c’est assez agréable Genève, non ? » dit-il.
« L’essentiel de cette performance était le mouvement des personnes, et cette recherche du mouvement du corps, qui est, je crois, internationale et universelle », explique-t-il.
« C’est rare effectivement de rencontrer des genevois, car presque tous les genevois sont originaires de quelque part ailleurs. La ‘densité culturelle’ qui se trouve ici, elle est vraiment spécifique de Genève. Ici l’on peut participer réellement à la vie culturelle de la ville, il n'est pas nécessaire d'avoir le passeport suisse : on trouve toujours ce qu'on aime », conclut Helmut.